Infiltrations et traitements radioguidés

Une infiltration consiste, sous anesthésie locale, à injecter un anti-inflammatoire corticoïde dans la zone douloureuse, directement au contact de la lésion inflammatoire (une articulation ou bien autour d’un ligament ou d’un tendon). Son action thérapeuthique locale est plus efficace qu’un traitement par voie orale.

La viscosupplémentation est une injection intra-articulaire guidée par l’imagerie utilisant l’acide hyaluronique, principal composant du liquide articulaire normal. Il s’agit d’un traitement spécifique de l’arthrose douloureuse (genou, hanche et épaule principalement).

Plusieurs types de guidage des infiltrations existent : le guidage échographique, le radioscopique et le guidage scanographique. L’échographie est une technique d’imagerie basée sur les ultrasons, sans radiation ionisante. La radioscopie et le scanner sont deux techniques reposant sur l’utilisation des rayons X.

La technique d’imagerie utilisée dépendra du type d’organe à infiltrer (superficiel ou profond, tendineux ou articulaire). C’est le médecin radiologue qui choisira la technique de guidage la plus adaptée.

L’intérêt du guidage durant la procédure est de pouvoir injecter le médicament de manière très précise au contact de la zone à traiter, notamment pour les articulations complexes et/ou profondes.

L’injection pourra être combinée avec l’injection d’un produit de contraste iodé, soit pour attester de la position de l’aiguille dans l’articulation, soit pour remplir l’articulation dans le cadre de l’arthroscanner.

Infiltration du rachis

Les infiltrations rachidiennes correspondent aux infiltrations de l’ensemble de la colonne vertébrale, principalement le rachis cervical (pour le traitement des cervicalgies et des névralgies cervico-brachiales), le rachis lombaire (pour le traitement des douleurs lombaires sans ou avec cruralgie ou sciatique associée) et les articulations sacro-iliaques (pour le traitement des douleurs fessières).

Infiltrations des membres

Les infiltrations des membres correspondent à l’ensemble des gestes d’infiltration possibles pour le membre supérieur (épaule, coude et poignet) et le membre inférieur (hanche, genou, cheville et pied). Le geste est guidé par radiographie, échographie ou scanner.

Un repos de la zone infiltrée est conseillé pour une durée de 48 heures après l’infiltration, au mieux avec le port d’une orthèse (ou attelle). Un glaçage de la zone infiltrée est également utile pendant les deux premiers jours.

PRP sous guidage échographique ou radiographique : injection de plasma riche en plaquettes

Le PRP (Plasma Riche en Plaquette) est une technique de traitement des articulations, des tendons et des ligaments douloureux, visant la cicatrisation des tissus et le contrôle de la douleur.

Lors de la prise de rendez-vous pour une infiltration radioguidée, un questionnaire vous sera fourni. Merci de bien vouloir le remplir scrupuleusement et nous le rapporter le jour de l’examen. Un consentement éclairé à signer vous sera également remis, à remplir et nous réadresser.

Vous devrez également nous apporter l’ordonnance de l’infiltration, votre traitement en cour et votre dossier radiologique complet (radiographies, scanner et IRM).

En cas de prise d’un traitement anticoagulant (anticoagulant oral, antivitamine K, héparine), il est habituel d’arrêter le traitement avant le geste pour éviter le risque de saignement. Il est donc important de demander à votre médecin référent l’attitude à avoir avec ce traitement avant le geste. Il est également indispensable d’informer l’équipe de radiologie de la prise de ce genre de traitement.

Il existe des contre-indications spécifiques au déroulement de ce type d’examen : la grossesse lorsqu’un guidage par radioscopie ou scanner, ainsi que les pathologies infectieuses en cours.

Il n’est pas nécessaire d’arrêter un traitement antiagrégant plaquettaire (aspirine à faible dose). En revanche, il est nécessaire d’informer votre médecin prescripteur et votre radiologue de toute prise de traitement anticoagulant. Un arrêt provisoire du traitement anticoagulant sera préconisé en fonction de l’infiltration réalisée, idéalement avec l’aide du médecin prescripteur du traitement en question (cardiologue, médecin généraliste, angiologue, neurologue, pneumologue, etc).